Les derniers développements du marché immobilier français sont marqués par des tendances contradictoires. Alors que les prix des biens immobiliers continuent de augmenter dans les grandes villes, les ménages français affrontent une difficulté croissante pour accéder à la propriété. Les rénovations énergétiques, la réduction des factures énergétiques et la mise en vente des logements neufs ont également connu des flambées et des baisses. Dans cet article, nous allons examiner les dernières tendances du marché immobilier français, en nous concentrant sur les évolutions récentes et les perspectives à court et long terme.
La première tendance du marché immobilier français est l’impact des sanctions contre les passoires énergétiques. Le gouvernement français a décidé de maintenir le calendrier des sanctions, malgré un rapport du Sénat qui jugeait « inévitable » un report du calendrier. Selon ce rapport, environ 18% des logements locatifs pourraient être affectés par cette mesure. Les logements G, F et E représenteraient 8%, 10,5% et 22,4% du parc français respectivement. Les propriétaires bailleurs ont le temps pour engager les travaux de rénovation, et les échelles sont connues. Cependant, cette mesure pourrait avoir un impact négatif sur l’accès à la propriété, en particulier pour les ménages les plus modestes.
Ensuite, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) pèse lourdement sur les propriétaires immobiliers riches en France. Selon un classement établi par Moneyvox, la commune de Le Gosier, en Guadeloupe, est la ville où l’IFI moyen par redevable est le plus élevé, avec 21 178 euros en moyenne en 2023. Les ménages parisiens du 7e arrondissement paient en moyenne 18 651 euros, tandis que les Gosiériens ont un patrimoine immobilier en moyenne plus élevé que celui des Parisiens du 7e arrondissement.
La rénovation énergétique est un autre sujet important dans le marché immobilier français. Selon Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, la rénovation énergétique devrait passer d’un modèle de rénovation globale à un modèle de mono-gestes, c’est-à-dire des travaux d’isolation sans nécessité d’installation d’un nouveau système de chauffage. Il considère que la rénovation énergétique est un moyen de réduire les factures énergétiques et invite les particuliers à se poser la question de la bonne énergie, de la bonne isolation, de la bonne ventilation, de la bonne huisserie pour réduire leurs consommations énergétiques.
Les revenus médians annuels des ménages français sont insuffisants pour acheter un appartement de 80 m² dans la plupart des villes françaises. Selon une étude de Wüest Partner, un foyer doit gagner en moyenne 48 000 euros net par an pour pouvoir acheter un logement. Les villes où les prix de l’immobilier sont les plus élevés sont également les plus densément peuplées, ce qui explique que la plupart des ménages français ne sont pas en capacité d’acheter un bien. La flambée des taux de crédit depuis deux ans a considérablement entamé le pouvoir d’achat immobilier des ménages, ce qui complique encore un peu plus l’accès à la propriété, notamment dans les grandes villes.
Ensuite, les campagnes de dons pour rénover la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille et pour lutter contre le mal-logement montrent l’importance de la mobilisation citoyenne pour répondre aux besoins des populations. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a mis en garde le gouvernement contre les difficultés rencontrées par les entreprises du secteur, en appelant à l’aide et en lançant un ultimatum. La FPI estime que les chiffres « catastrophiques » publiés par la Fédération montrent une dégringolade de la mise en vente des logements neufs au premier trimestre 2024 (- 41 %), ainsi que des réservations en baisse de plus de 15 %. La FPI estime que l’exécutif doit s’engager pour aider les promoteurs, sinon « l’été sera chaud ».
Enfin, les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) montrent que le coût du crédit pour les acheteurs de maisons a baissé de 20% en moyenne en un an, ce qui a entraîné une augmentation de 15% du nombre de ventes de maisons en France. Selon les experts, cette baisse du coût du crédit devrait favoriser l’achat de biens immobiliers, en particulier pour les jeunes couples et les premiers acheteurs. Les données de l’Insee montrent que les ventes de maisons ont augmenté de 12% en 2022 par rapport à 2021, ce qui représente une augmentation de 35% par rapport à 2019.
En résumé, le marché immobilier français est marqué par des tendances contradictoires. Alors que les prix des biens immobiliers continuent de augmenter dans les grandes villes, les ménages français affrontent une difficulté croissante pour accéder à la propriété. Les rénovations énergétiques, la réduction des factures énergétiques et la mise en vente des logements neufs ont également connu des flambées et des baisses. Les campagnes de dons, les partenariats public-privé et les initiatives pour rénover des bâtiments et des quartiers sont des exemples de la mobilisation citoyenne pour répondre aux besoins des populations. Il est important que les décideurs politiques et les acteurs du marché immobilier français travaillent ensemble pour répondre aux défis du marché et favoriser l’accès à la propriété pour tous.